Samedi 25 août 2007 à 9:28

« S'éprend-on de ceux pour qui l'on a du goût? Impensable.
On tombe amoureux de ceux que l'on ne supporte pas, de ceux qui représentent
un danger insoutenable.
Dans l'amour, je vois une ruse de mon instinct pour ne pas assassiner autrui:
quand j'éprouve le besoin de tuer une personne bien définie, il arrive qu'un mécanisme mystérieux
- réflexe immunitaire? Fantasme d'innocence? Peur d'aller en prison? -
me fasse cristalliser autour de cette personne.
Et c'est ainsi qu'à ma connaissance, je n'ai pas encore de meurtre à mon actif.

Il paraît qu'il est peu glorieux de fuir. Dommage, c'est tellement agréable.
La fuite donne la plus formidable sensation de liberté qui se puisse éprouver.
On se sent plus libre en fuyant que si l'on a rien à fuir.
Le fuyard a les muscles des jambes en transe, la peau frémissante,
les narines palpitantes, les yeux agrandis.
On devrait toujours avoir quelque chose à fuir, pour cultiver en soi cette possibilité merveilleuse.
D'ailleurs, on a toujours quelque chose à fuir. Ne serait-ce que soi-même.
Ce que l'on fuit de soi, c'est la petite prison que la sédentarité installe n'importe où.
Peu glorieuse, la fuite?
Le seul déshonneur, c'est de ne pas être libre.
»

http://bless-y0u.cowblog.fr/images/Sanstitrecopie4.jpg
Ni d'Eve ni d'Adam 
Pix *

Lundi 13 août 2007 à 15:02

« Selon Platon, au début de la création,
les hommes et les femmes etaient bien différents de ce
qu'ils sont de nos jours; il y avait seulement des
êtres androgynes avec un corps, un cou, et une tête à deux faces,
chacune regardant dans une direction. C'etait
comme si deux créatures étaient collées dos à dos, avec
2 sexes, 4 jambes, 4 bras.
Mais les dieux grecs,
jaloux, s'aperçurent qu'une créature à quatre bras travaillait
d'avantage; que deux faces opposées
étaient en permanence en éveil
et qu'ils ne pouvaient pas l'attaquer en traîtres;
que quatre jambes n'exigeaient pas un grand effort
pour rester debout ou marcher longtemps.
Et le plus dangereux : cette créature dôtée de deux sexes
n'avait besoin de personne pour se reproduire.
Alors Zeus, le maître suprème de l'Olympe, dit:  - J'ai un
plan pour ôter leur force a ces mortels.
Et, lançant la foudre, il coupa cette créture en deux,
créant l'homme et la femme. Cela accrût beaucoup la population
de la terre, en même temps que cela désorienta
et affaiblit ses habitants - il leur fallait maintenant chercher
leur moitié perdue, l'etreindre de nouveau, et retrouver
dans cette etreinte leur force de jadis,
leur habileté à éviter la trahison ,
leur résistance à la fatigue et au travail.
»


Onze minutes

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast